- EAN13
- 9782372760522
- ISBN
- 978-2-37276-052-2
- Éditeur
- ELIPHI
- Date de publication
- 30/09/2022
- Collection
- TRALITTRO PLM
- Nombre de pages
- 189
- Poids
- 601 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Où est donc passé le suicide ?
Essai sur le Nouveau Roman (Duras, Simon, Beckett)
Clara Schwarze
Eliphi
Tralittro Plm
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La présente étude part d’un consta t: le suicide est un thème central qui fascine toute l’histoire littéraire française. Après 1945 en revanche, il apparaît singulièrement mis à l’écart: on ne trouve plus guère de personnages se donnant la mort.
Mais peut-on pour autant affirmer que la pensée suicidaire a déserté les romans des années 1950-1960 ? Et si elle était seulement passée du côté de l’auteur ? Serait-ce au tour de ce dernier de convoiter, sans jamais pouvoir l’atteindre, l’effacement ? L’idée de Roland Barthes de « mort de l’auteur » peut être reconsidérée à l’aune de celle d’« auteur suicidaire ».
Et si, par ailleurs, après la guerre, au lieu de se situer à la surface thématique des livres, la volonté d’en finir (vouée à l’impossible) pénétrait l’ADN des textes, c’est-à-dire leur esthétique ? Alors, les paradigmes bien connus du Nouveau Roman – sa réflexivité excessive, son rapport contradictoire à la fiction ou encore le jeu de pouvoir qu’il instaure avec son lecteur – apparaissent comme autant de révélateurs d’une écriture ayant en elle-même adopté les inextricables paradoxes du suicide.
C’est en s’appuyant en particulier sur la pensée de Maurice Blanchot puis en proposant trois analyses des romans Le Vice-consul de Marguerite Duras, Histoire de Claude Simon et L’Innommable de Samuel Beckett que le présent essai aspire à mettre en valeur le rôle théorique majeur qu’après la Seconde Guerre mondiale la question du suicide est à même de jouer dans la compréhension de la littérature.
Mais peut-on pour autant affirmer que la pensée suicidaire a déserté les romans des années 1950-1960 ? Et si elle était seulement passée du côté de l’auteur ? Serait-ce au tour de ce dernier de convoiter, sans jamais pouvoir l’atteindre, l’effacement ? L’idée de Roland Barthes de « mort de l’auteur » peut être reconsidérée à l’aune de celle d’« auteur suicidaire ».
Et si, par ailleurs, après la guerre, au lieu de se situer à la surface thématique des livres, la volonté d’en finir (vouée à l’impossible) pénétrait l’ADN des textes, c’est-à-dire leur esthétique ? Alors, les paradigmes bien connus du Nouveau Roman – sa réflexivité excessive, son rapport contradictoire à la fiction ou encore le jeu de pouvoir qu’il instaure avec son lecteur – apparaissent comme autant de révélateurs d’une écriture ayant en elle-même adopté les inextricables paradoxes du suicide.
C’est en s’appuyant en particulier sur la pensée de Maurice Blanchot puis en proposant trois analyses des romans Le Vice-consul de Marguerite Duras, Histoire de Claude Simon et L’Innommable de Samuel Beckett que le présent essai aspire à mettre en valeur le rôle théorique majeur qu’après la Seconde Guerre mondiale la question du suicide est à même de jouer dans la compréhension de la littérature.
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