- EAN13
- 9791032905388
- Éditeur
- Éditions de l'Observatoire
- Date de publication
- 13/01/2021
- Collection
- Hors Collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
« Jadis, les rois de France étaient souvent affublés d’un surnom. Tantôt
flatteurs, Philippe le Bel ou Louis XV le Bien-Aimé, tantôt moins agréables,
Louis le Bègue ou Charles le Chauve. Il est tentant d’accoler aux présidents
si monarchiques de la Ve République un tel surnom. Le général de Gaulle n’aura
pas dédaigné de se voir honorer d’un Charles le Grand ; François Mitterrand
aurait pu prétendre à François le Hutin à l’instar de Louis X ou encore
Nicolas Sarkozy à Nicolas le Batailleur. Pour le président actuel, Emmanuel le
Hardi semble le plus approprié. On aurait pu envisager aussi bien un Emmanuel
le Téméraire, tant son élection relevait d’une audace presque impudente, tant
son mandat se déroule sous le signe du risque perpétuel et des tensions
permanentes. Mais qualifier le jeune président de « hardi » semble plus juste,
puisque après tout la partie n’est pas jouée, l’échec n’est pas avéré,
l’impasse n’est pas inévitable. Macron chevauche la stratégie du risque
extrême mais aussi longtemps qu’il n’a pas renoncé, qu’il se bat, il subsiste
une part de chance ; hardi plus que téméraire, même si la distance tient
parfois à un fil. Car la France reste ce grand pays enviable aux orages non
désirés. Y être président, c’est être impopulaire et être impopulaire, c’est
être entravé. Voilà la malédiction présidentielle qu’Emmanuel Macron a la
prétention d’affronter et de vaincre. Avec son courage et son énergie. Avec
ses fautes et ses bourdes. Déterminé à réformer, donc en sursis perpétuel.
Hardi. » A.D.
flatteurs, Philippe le Bel ou Louis XV le Bien-Aimé, tantôt moins agréables,
Louis le Bègue ou Charles le Chauve. Il est tentant d’accoler aux présidents
si monarchiques de la Ve République un tel surnom. Le général de Gaulle n’aura
pas dédaigné de se voir honorer d’un Charles le Grand ; François Mitterrand
aurait pu prétendre à François le Hutin à l’instar de Louis X ou encore
Nicolas Sarkozy à Nicolas le Batailleur. Pour le président actuel, Emmanuel le
Hardi semble le plus approprié. On aurait pu envisager aussi bien un Emmanuel
le Téméraire, tant son élection relevait d’une audace presque impudente, tant
son mandat se déroule sous le signe du risque perpétuel et des tensions
permanentes. Mais qualifier le jeune président de « hardi » semble plus juste,
puisque après tout la partie n’est pas jouée, l’échec n’est pas avéré,
l’impasse n’est pas inévitable. Macron chevauche la stratégie du risque
extrême mais aussi longtemps qu’il n’a pas renoncé, qu’il se bat, il subsiste
une part de chance ; hardi plus que téméraire, même si la distance tient
parfois à un fil. Car la France reste ce grand pays enviable aux orages non
désirés. Y être président, c’est être impopulaire et être impopulaire, c’est
être entravé. Voilà la malédiction présidentielle qu’Emmanuel Macron a la
prétention d’affronter et de vaincre. Avec son courage et son énergie. Avec
ses fautes et ses bourdes. Déterminé à réformer, donc en sursis perpétuel.
Hardi. » A.D.
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