Le Paris des étrangers depuis 1945
EAN13
9782859448639
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Internationale
Langue
français
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Le Paris des étrangers depuis 1945

Publications de la Sorbonne

Internationale

Indisponible
Paris, Ville Lumière, miroir du monde, Babel des temps modernes, voilà l’image
que nous a léguée le XIXe siècle. Exilés, sans-patrie, poètes, romanciers,
peintres, musiciens, étudiants y ont trouvé refuge. De telle manière que tous
ces étrangers de Paris ont constitué le Paris des étrangers. Mais après le
traumatisme de la Deuxième Guerre mondiale, Paris est-il toujours la capitale
des libertés ? Les victimes des révolutions et des répressions ; se dirigent-
elles encore vers la capitale de la France ? Paris reste-t-il ce centre de
légitimation intellectuelle et culturelle qu’il a si longtemps été ? Quel rôle
joue-t-il dans le monde pour la création artistique, la musique, le cinéma,
l’édition ? Quel accueil réserve-t-il à ceux qui pensent y trouver un moyen de
subsistance ? Les vingt-trois contributions de ce livre, poursuite d’un projet
amorcé en 1987 à l’initiative du professeur Jean-Baptiste Duroselle
(1917-1994), fondateur de l’Institut d’Histoire des Relations internationales
contemporaines, s’efforcent de répondre à la question du pouvoir d’attraction
de Paris depuis 1945 : elles jettent des éclairages variés, contradictoires,
complexes, qui interdisent des conclusions univoques. Chaque jour, un congrès,
un sommet international, une vague touristique, une révolution ou un drame
dans le monde, un afflux d’étudiants, de nouvelles dispositions d’entrée sur
le territoire viennent modifier le paysage d’un Paris des étrangers qui
demeure d’une extraordinaire diversité. Italiens, Espagnols, Catalans,
Portugais constituent l’immense apport latin à la France, qui n’a cessé depuis
la fin du XIXe siècle. Mais l’Europe centrale et orientale est également
présente, avec les différentes composantes de l’Union soviétique (Russes,
Arméniens, Géorgiens), les Hongrois, les Polonais, les Roumains ou les
Tchécoslovaques. Les anciennes colonies françaises ne sont pas absentes :
l’Afrique du Nord et l’Afrique noire ont marqué Paris, et réciproquement, que
leurs ressortissants s’y soient formés, qu’ils s’y soient déterminés contre
leur colonisateur ou qu’ils aient contribué à sa construction et à son
entretien. Mais Paris, c’est aussi le monde entier, avec ses Américains, ses
Latino Américains, ses Chinois et tous ceux qui auraient eu légitimement leur
place si le temps et l’espace avaient été suffisants. À travers l’étude du
passé récent, il s’est agi de poser les jalons d’une dédramatisation de
phénomènes millénaires et de réhabiliter le concept de « creuset », instrument
indispensable d’une intégration, lace aux exclusions, qui ne peuvent que créer
de redoutables ghettos.
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