- EAN13
- 9782213715179
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 10/11/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 18,00
Aucune digue n’empêche plus aujourd’hui les représentants de l’extrême droite,
voire de l’ultra-droite, d’intervenir dans les médias sous couvert
d’objectivité et de respect de la pluralité politique. Certains offrent même
une tribune de choix aux plus fervents réacs. Lesquels y dénoncent pêle-mêle l
’islamo-gauchisme, le wokisme, la cancel culture (« on ne peut plus rien dire
»), l’immigration incontrôlée ; à l’inverse, les tentatives d’expliquer
sociologiquement un événement ou un comportement sont fréquemment assimilées à
la « culture de l’excuse » et par là même dévaluées. Il n’en a pas toujours
été ainsi.
L’omniprésence de ces discours est un symptôme de la modification plus
générale des débats publics et des nombreuses batailles culturelles (à
commencer par la lutte contre le racisme) que la gauche a perdues. Si l’on
reprend toute la chaîne qui conduit de la production jusqu’à la diffusion des
idées, les équilibres se sont considérablement modifiés depuis les années
1970. Des nouvelles règles du monde intellectuel à la concentration de
l’édition et des médias, en passant par la transformation des partis
politiques, tout est fait pour que les fast thinkers et les experts auto-
proclamés triomphent et portent haut la voix de la réaction. Jusqu’à quand ?
voire de l’ultra-droite, d’intervenir dans les médias sous couvert
d’objectivité et de respect de la pluralité politique. Certains offrent même
une tribune de choix aux plus fervents réacs. Lesquels y dénoncent pêle-mêle l
’islamo-gauchisme, le wokisme, la cancel culture (« on ne peut plus rien dire
»), l’immigration incontrôlée ; à l’inverse, les tentatives d’expliquer
sociologiquement un événement ou un comportement sont fréquemment assimilées à
la « culture de l’excuse » et par là même dévaluées. Il n’en a pas toujours
été ainsi.
L’omniprésence de ces discours est un symptôme de la modification plus
générale des débats publics et des nombreuses batailles culturelles (à
commencer par la lutte contre le racisme) que la gauche a perdues. Si l’on
reprend toute la chaîne qui conduit de la production jusqu’à la diffusion des
idées, les équilibres se sont considérablement modifiés depuis les années
1970. Des nouvelles règles du monde intellectuel à la concentration de
l’édition et des médias, en passant par la transformation des partis
politiques, tout est fait pour que les fast thinkers et les experts auto-
proclamés triomphent et portent haut la voix de la réaction. Jusqu’à quand ?
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